Politique de protection des renseignements personnels

Ce site utilise des témoins de navigation afin de vous offrir une expérience optimale.

En savoir plus

Où souhaitez-vous
partager cette page?

Municipalité
Services
Loisirs, culture et vie collective

Accueil Municipalité Découvrir Histoire de la municipalité

Histoire de la municipalité

Rue Cartier

Avant la colonisation

Sainte-Julienne a quelque chose d’unique d’un point de vue paléontologique. Il y a quelques années, à une profondeur d’environ deux mètres, une tête de morse âgée de près de 11 000 ans accompagnée de petits coquillages fut retrouvée sur ce qui était jadis une des plages de la mer de Champlain. Cet état de fait a inspiré Normand Forget, un artiste qui résidait à Sainte-Julienne, pour la création d’une œuvre intitulée Histoire d’eau exposée en permanence à l’école des Explorateurs.

Tête de morse
Tête de morse
Une municipalité en plein essor

Depuis que la vie moderne a pris sont cours, les gens viennent s’installer à Sainte-Julienne pour ses nombreux espaces verts, sa qualité de vie et la proximité des centres urbains.

La construction résidentielle bat actuellement son plein. Afin de préserver ses richesses naturelles et de fournir un lieu de vie accueillant et stimulant, la municipalité s’est organisée autour d’une politique familiale et environnementale.

La colonisation

Dès 1840, des colons arpentent un territoire divisé entre Saint-Jacques de L’Acadie, Rawdon et Saint-Esprit. Une majorité de Canadiens français et quelques Irlandais y défrichent des terres.

Sieur Joseph-Édouard Beaupré, né à L’Assomption, épouse Joséphine Delisle en 1845. Le couple s’installe sur le territoire dans le but d’y fonder une nouvelle paroisse. En 1848, monseigneur Ignace Bourget nomme Sainte Julienne Falconieri, née à Florence en Italie, patronne du « Village de Beaupré ». C’est à ce moment que Sainte-Julienne-de-Rawdon fut reconnue par l’Église. Joseph-Édouard Beaupré, son fondateur y siégera comme maire jusqu’en 1880. Sur une note plus anecdotique, le frère du fondateur, Gaspard Beaupré était le père du célèbre géant Beaupré.

Petit à petit se crée une communauté. Les femmes de l’époque accouchent presque chaque année et triment dur pour élever leur famille. La vie du temps est difficile, les hommes œuvrent aux champs du printemps à l’automne et quittent la région durant l’hiver pour travailler sur les chantiers.

La partie ouest, bordée par la rivière Saint-Esprit, favorise l’établissement de moulins à scie, à carde et à farine. Sur les terres fertiles s’installent des agriculteurs. Et pour le bien de tous, des forgerons et des cordonniers aussi.

Première église - 1862

L'église

En 1849, une chapelle en bois est érigée sur un terrain donné par Beaupré. Les registres s’ouvrent officiellement par la célébration d’un premier baptême. En 1859, une église de pierres est construite pour recevoir les 1157 âmes de la paroisse. En 1915, l’église frappée par la foudre sera complètement détruite par le feu et reconstruite en 1916.

Chef-lieu du comté de Montcalm

Située au centre des paroisses habitées du comté de Montcalm, Ste-Julienne-de-Rawdon a été choisie pour l’installation du bureau d’enregistrement où toutes les transactions immobilières de la région étaient traitées. L’édifice a également servi de palais de justice et de prison durant une courte période et de bureau pour le conseil municipal de 1860 à 1965.

Localisé sur la rue Albert, ce bâtiment a été construit de 1859 à 1860 afin de recevoir le palais de justice et le bureau d'enregistrement où sont consignés les actes notariés du comté de Montcalm. Cet édifice est détenteur du statut patrimonial le plus élevé sur tout le territoire montcalmois, soit un classement lui ayant été attribué par le ministère de la Culture et des Communications en 2012.

En plus de sa grande valeur architecturale et de son authenticité élevée, le bâtiment est aussi porteur d'une valeur historique. Parmi les événements marquants dont il a été témoin, on compte les procès en 1919, d'une trentaine d'hommes ayant refusé l'enrôlement obligatoire dans l'Armée canadienne lors de la Première Guerre mondiale. 

L'édifice a également temporairement servi de chapelle, suite à l'incendie de l'église de Sainte-Julienne en 1915.

La MRC de Montcalm est propriétaire de ce bâtiment depuis 1982.

Expositions agricoles

Vers l’an 1880, la région a accueilli sa première exposition agricole. Cet événement est semble-t-il devenu un incontournable dans le comté et s’est tenu jusque dans les années 60 du siècle dernier. Toute la région s’y retrouvait. Les fermiers y présentaient les plus belles bêtes de leur troupeau, les femmes exposaient des étoffes de pays, des courtepointes, des ceintures fléchées et des tricots. On y trouvait des produits du terroir tels que le miel, le sucre du pays, du sirop d’érable et des conserves.

Au début des années 1900, l’exposition se tenait sur un terrain appartenant à Honoré (Henry) Wolfe, en face de la gare de train. En 1914, l’exposition déménagea sur un terrain entre le chemin du Gouvernement et ce qu’on appelle aujourd’hui la route 125.

Chemin du Gouvernement

Les routes

Les sentiers parsemés d’obstacles prennent peu à peu l’allure de chemins. Une communauté se tisse. Médecins, infirmières, notaires, avocats, maîtresses d’école et banquiers s’y installent.

Vers 1915, les routes sont pavées de macadam, un mélange de pierres concassées et de sable. Avant 1945, les routes n’étaient pas ouvertes l’hiver. La neige était tapée avec un lourd rouleau et il fallait attendre la fonte d’avril pour qu’elle disparaisse. Dans les campagnes, chaque cultivateur devait taper la route longeant la largeur de sa ferme. Entre 1936 et 1945, des automobiles sur chenilles (motoneiges) permettaient aux citoyens d’affronter n’importe quel chemin.

En 1940, l’actuelle route 125 est recouverte d’un manteau d’asphalte, seuls les riches peuvent se procurer des automobiles. Autobus et taxis font leur apparition.

Le téléphone et l’électricité

À Sainte-Julienne, les premiers téléphones furent installés en 1910. Les lignes téléphoniques étaient partagées par plusieurs résidants ce qui provoquait les indiscrétions et les impatiences envers ceux qui étaient trop bavards.

En 1913, l’électricité est disponible dans la municipalité aux abords des rangs. Il faudra attendre après la seconde Grande Guerre mondiale (1945) pour que les maisons plus éloignées soient alimentées en électricité.

La vie commerciale

Du temps de la colonisation, la plupart des familles confectionnent tout ce dont elles ont besoin pour survivre. Au fil du temps, les habitudes changent. On voit apparaître des boulangeries et des beurreries. La vie s’organise dans un esprit plus commercial.

Avant les années 60, la population s’approvisionne au magasin général. On y trouve de tout, des tissus, du prélart, de la moutarde, de la moulée pour les animaux, des épices et du charbon. C’était l’endroit de prédilection pour les commérages puisque tout le village y passait.

Tourisme

Dès 1925, les citadins recherchent l’air pur des Laurentides. On voit apparaître autour du lac Quinn et du lac des Pins des chalets pouvant accueillir les touristes qui reviennent chaque année attirés par la qualité des services et l’accueil qu’on leur réserve. Sainte-Julienne regorge de petits coins de paradis éparpillés dans les montagnes. Des pique-niques paroissiaux annuels sont également courus par les citoyens des autres paroisses.

Histoire d'eau

Description de l’œuvre d’art réalisée par Normand Forget à l’école des Explorateurs de Sainte-Julienne.

Joseph-Édouard Beaupré, oncle du célèbre géant, fonda Sainte-Julienne. Il avait choisi ce lieu en fonction de la disponibilité de la force hydraulique de la petite rivière Saint-Esprit. Neuf sites au total y puiseront l’énergie nécessaire pour faire fonctionner autant de moulins. La position stratégique du village au centre du comté de Leinster devenu par la suite Montcalm, lui fait obtenir le premier bureau d’enregistrement jumelé d’un palais de justice nommé à l’époque « court-circuit » à cause des séances tenues durant trois jours, tous les quatre mois.

Sainte-Julienne a aussi quelque chose d’unique d’un point de vue paléontologique : c’est sur un terrain connexe à celui-ci que l’on a trouvé quelque chose d’inusité qui stimule l’imaginaire et restitue le village dans un espace et un temps qui me laisse rêveur.

À deux pas de l’école, sur la rue Hélène, monsieur Jacques Daviau a découvert, il y a quelques années à une profondeur d’environ deux mètres, une tête de morse âgée de près de 11 000 ans. Elle était accompagnée de petits coquillages. Elle fut retrouvée sur ce qui était jadis une des plages de la mer de Champlain.

Pour ce travail, je me suis imaginé à Sainte-Julienne sur la plage de cette mer, qui ressemblait à Blanc-Sablon, au loin quelques îles…

C’est donc par un retour dans le temps que je débute le propos de ce travail, un voyage de la préhistoire à nos jours, segmenté en grandes étapes et réuni ici par le lien commun de l’eau.

L’élément principal utilisé dans cette proposition est la corne du morse. Fabriquée en acier martelé, elle est suspendue au-dessus de la partie haute du hall d’entrée. Utilisée en guise de signal, elle contient en son intérieur une carte géographique peinte qui reprend la forme de la mer de Champlain par laquelle notre mammifère est venu établir son territoire de pêche. L’ensemble du motif illustre le retrait progressif de la mer de Champlain qui aboutit à la linéarité que l’on connaît du fleuve.

Dans les fenêtres tout autour du hall d’entrée et dans la cage d’escalier qui mène vers l’étage, des vitraux reprennent la forme des vagues du mouvement et la couleur de l’eau. La hauteur actuelle du niveau de ces vitraux se situe à quelques mètres près du niveau réel qu’avait la mer de Champlain à l’époque.

Sur le mur du hall d’entrée, à hauteur de vue, un tableau oblong peint aux couleurs de la mer, contient différents moulages en bas relief représentant des éléments aux formes récurrentes. J’utilise différents motifs de coquillages, parmi ceux-ci comme dans un jeu d’observation, je dissimule…

Normand Forget, sculpteur

M. Normand Forget est décédé le 20 septembre 2015.
Diplômé de l’Université du Québec à Montréal en arts visuels, l’œuvre de Normand Forget a fait l’objet de plusieurs expositions individuelles au Québec et en France. De plus, il a participé à de nombreuses expositions de groupe. Il a réalisé plus de trente projets d’art public dans Lanaudière, les Laurentides, à Laval ainsi qu’à Montréal. Premier récipiendaire du Grand Prix Desjardins de la culture en 1992, membre actif du collectif Les Ateliers d’en Bas, devenu les Ateliers Convertibles, il s’est impliqué dans le développement culturel régional, notamment auprès du conseil d’administration du Musée d’art de Joliette. Artiste engagé dans sa communauté, il s’est investi dans des programmes de sensibilisation à l’art et à l’environnement. On retrouve ses œuvres dans différentes collections privées et publiques, entre autres au Musée d’art de Joliette et à la Société des Musées du Québec.

Historique des armoiries

À partir de dessins emblématiques, les armoiries illustrent l’histoire, la situation géographique, l’idéal et la mission d’une famille noble ou d’une collectivité. On y retrouve l’essence de ses activités religieuses, sociales, politiques et civiles.

Offertes par le père Paul-André Mailhot S.M., les armoiries de Sainte-Julienne se traduisent ainsi :

La croix érigée sur un terrain montagneux fait écho à la situation géographique et à l’appartenance de ses paroissiens à la religion catholique.

Les trois autres images nous ramènent à l’origine des peuples fondateurs de la paroisse: la fleur de lys pour les Canadiens français, le trèfle pour les Irlandais et le bateau pour les Acadiens qui proviennent pour la majorité de la paroisse de Saint-Jacques-de-Montcalm, déportés en 1767.

Nous ramenant à des temps plus anciens, les armoiries sont généralement accompagnées d’une devise rédigée en latin.

Per Fidem Ad Gloriam qui signifie « Vers la gloire par la foi » est la devise qui a été attribuée aux armoiries de la municipalité de Sainte-Julienne.

Une fois décryptées, les couleurs livrent également un message. L’or signifie la foi, la confiance, la force et la richesse, l’argent, la blancheur, soit le désir de bien faire, le bleu azur, la beauté et la loyauté et le vert, l’espérance.